Les étirements musculaires : oui ou non?
Qu’en est-il en 2013? Plusieurs croyances et idées sont véhiculées dans notre société, sur internet, dans les réseaux sociaux, les revues, etc. Vous pouvez y découvrir une multitude de recettes et conseils mais comment faire pour s’y retrouver?
Le corps humain est composé de trois types de muscles : les muscles striés, lisses et le muscle cardiaque. Les muscles responsables du mouvement du corps sont les muscles striés ou volontaires. Ils sont mis en action volontairement par le système nerveux central suivi d’une cascade de mécanismes d’origine neurologique, physiologique et mécanique. Ainsi, le muscle strié a la capacité de se contracter et se relâcher selon des mécanismes volontaires et réflexes.
En plus de contrôler le mouvement, les muscles striés ont aussi un rôle stabilisateur important au niveau des articulations. Une gymnaste a besoin d’une très grande souplesse pour effectuer ses mouvements et répondre aux exigences de son sport. Mais à la fois, elle doit posséder un excellent contrôle neuromusculaire et une force exceptionnelle pour contrer cette hypermobilité articulaire.
A-t-on besoin d’être aussi souple que la gymnaste pour prévenir les blessures et améliorer la performance? Bien entendu, la réponse est non. Les études semblent démontrer qu’un muscle trop long n’est pas toujours un avantage. Par exemple à la course, une composante élastique du mouvement est très importante car l’énergie est emmagasinée dans les tendons, muscles et fascias. Pensez au mollet comme à un ressort rigide et fort qui saura absorber et transmettre l’énergie à la suite de l’impact au sol, diminuer les chocs et réduire l’effort musculaire de courir. Si le mollet est trop long vous perdez de l’élasticité et augmentez le risque de blessures.
En même temps, un muscle trop court pourrait gêner la mobilité articulaire. À la fin de la phase d’appui au sol, une extension de la hanche est souhaitée et un mouvement restreint pourrait engendrer une compensation lombaire et des douleurs associées. Une évaluation personnalisée par un physiothérapeute permettra d’identifier les raideurs musculaires et évaluer les besoins de votre activité sportive.
Si nécessaire, les étirements musculaires devraient être faits à distance de l’activité sportive, préférablement le soir, 4 à 5 fois par semaine et de façon statique. Par exemple, 3 fois 30 à 60 secondes par groupe musculaire!
Bon entraînement!
2 Comments
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Bonjour !
Je trouve votre chronique tout simplement géniale. J’ai créé le VFlex + en 2012, un cours de groupe avec plusieurs exercices d’étirements de différentes disciplines comme le Pilates, le Yoga et le Streching… Beaucoup de bénéfices et de bienfaits pour les participants : moins de douleurs, plus de mobilité. La partie »étirements » ou exercices en douceur est d’une durée de 35 minutes dans mes cours.
Bravo pour votre chronique.
Véronique
Merci Véronique
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Amélie